(( Sonate au clair de Lune [Ai Enma] ))

Len écoutait sa mère qui jouait un morceau de piano. Comme d'habitude, quand il allait la voir, elle ne parlait pas beaucoup. Il ne pouvait rien faire à la mélancolie de sa mère, et cela le désolait. Le regard vide, il entendit la fin de la Sonate au clair de Lune que sa mère venait de faire. Il se leva, s'approcha d'elle, et passa ses bras autour d'elle. Ils restèrent la, simplement. Finalement, Noa le raccompagna à la sortie de la cuisine, ou Len dit au revoir au personnel. Oui, par la porte de la cuisine, car aucun des deux, du garçon ou de sa mère, n'était repassé par le hall d'entrée, depuis la mort du père et de la sœur à Len, ainsi que des huit employés... Et ni l'un ni l'autre ne voulait y repasser de toute manière.
Quand le vampire fut dehors, un petit air frai lui agressa le visage. Par reflex, il ferma sa veste, réajusta son écharpe grise, enfonça ses mains dans ses poches et plaça le bas de son visage sous le tissu en laine, puis avança machinalement. Il murmura un juron. La nuit tombait, et il devait encore passer chez un ami à sa mettre pour lui donner une lettre dont il ne savait rien. Lorsqu'il sonna à la porte, la lune était déjà visible dans le ciel. Len ne put refuser d'entré, et une heure plus tard, il réussi à prononcer les mots " Je suis désolé, mais je dois y aller. ". Il se remit en marche, et, encore une fois, machinalement, il avança. Perdu dans ses pensées, il se perdit. Quel sens de l'orientation déplorable il avait! Enfin bon, tout les chemins mènent à Rome, n'est ce pas? C'est donc cette pensé dans la tête qu'il abandonna son regard devant lui et plus sur les étoiles et le dernier quartier de lune. Sauf que le blondinet n'aimait pas marcher, ce n'était pas amusant. Il soupira, avec une pointe de mécontentement et tourna, sans raison, dans ce qui semblait être un parc. Une espèce de semi-forêt ou le passage était facilité par des chemins en sable, et ou aucune colline ne venait troubler l'effort d'humain. Len finit par se coucher dans l'herbe ses pieds faisant face à une fontaine dont le son cristallin de l'eau brisait le silence de cette nature artificielle. Il n'aimait pas le faux, mais ce bruit était reposant. Ses mains en guise de repose tête, il observa à nouveau les astres, l'air de piano écouté quelques temps plutôt. Le temps s'évanouit alors pour lui, jusqu'à ce qu'un fit un bruit qui attira son attention. Un bruit de pas délicat, qui semblait convenir à quelqu'un de délicat, dont les pieds venaient d'écraser les petites brindilles d'herbe innocente.

La vie est comme une étoile de l'univers. Telle qu'un astre, elle naît, brille faiblement et s'éteint, sans rien apporter.

Cette fin d'après-midi. Si fraîche. L'ennui. Le silence est plus que présent mais ce n'est pas si gênant. Cette vie ne sert à rien. C'est ce que se dit Ai en errant au hasard des rues. Elle avait fui l'académie, où la vie est plus que présente mais... La ville n'est que trop remplie d'êtres humains. Des odeurs délicieuses et répugnantes. La vie est un supplice de Tantale. On croit pouvoir parvenir à tout et l'on arrive à rien. Désespérant.

"La ruelle se fait vide, le soir tombe. Je n'ai pas envie de rentrer..."

Un vent frisquet fit frissonner la jeune fille. Depuis combien de temps marchait-elle? Elle n'en avait aucune idée. Elle était à "l'extérieur" pourquoi n'irait-elle pas sur la tombe de sa famille adoptive? Oui, elle en mourrait d'envie, de même qu'elle ne désirait qu'une chose: les rejoindre au monde des morts. Les rejoindre et expier son pêché. Dieu lui pardonnait-il? Non, car Dieu n'existait pas. Sinon, il les aurait sauvé. Et il ne l'avait pas fait.
Inconsciemment, elle était arrivée au cimetière. Avançant la main pour pousser le portail, elle s'arrêta brusquement. Non! Il ne fallait pas! Car sinon, elle se laisserait submerger par ses émotions et ne se contrôlerait plus!

Les larmes aux yeux, elle se détourna et disparut le plus loin possible du lieu commémoratif.

Cette fois-ci, la lumière n'était vraiment plus là: Les ténèbres de la Nuit l'envellopaient de leurs bras froids. Le ciel constellé d'étoiles scintillait doucement, comme pour tenter de la rassurer. La Lune était haute.

"Inaccessible"

Les minces vêtements qui couvraient la jeune vampire ne lui tenaient pas chaud et elle finit par frissonner. Avisant un parc, elle s'y dirigea, en quête de quiétude. Tandis qu'elle allait vers un coin sans trop de fleurs pour méditer à son aise, elle distingua une forme sombres, allongée dans l'herbe.

Sans oser déranger la personne, elle s'assit sur le parterre, l'air triste, songeant à un avenir qu'elle ne pouvait se figurer.

Sans se relever, ni bouger la tête, Len observa du coin de l'œil ce qui semblait être une fille s'allonger dans l'herbe. Elle tremblait légèrement, et arborait un air mélancolique. Le vampire était tiraillé entre l'envie d'aller lui parler et rester la, sans rien dire, sans rien faire. Le parc était totalement silencieux, le brouhaha humain des restaurants ne venant pas jusqu'ici, rien n'arrivait à troubler ce qui les entouraient. Le blond se décida à détourner le regard de la jeune fille et le reposa sur l'astre nocturne. Il le regardait en pensant à des mots qui s'entre-mêlaient dans sa tête, tentant au final de faire un petit poème. Seulement, il était extrêmement nul dans ce genre d'invention! Et peu patient dans ces cas la aussi. Il finit par se relever brusquement, et secoua sa tête, avant de passer sa main dans ses cheveux pour dénouer sa tignasse. Il arracha une brindille et se la plaça entre les dents. Avec un soupir d'agacement, il se recoucha, cette fois ci les bras en croix. Un petit "Tilt" dans sa tête lui laissa penser que peut être il venait de déranger la jeune fille. Tout en pianotant avec ses mains, il prépara ses mots rapidement dans sa tête et s'excusa :

« Je suis désolé si je t'ai dérangée... »

Bon d'accord! Cette excuse n'était pas nécessaire, mais il voulait lui parler, et il ne savait pas comment s'y prendre. La il y était allé de façon maladroite, mais ce n'est pas grave, c'est le geste qui compte après tout. D'ailleurs, pourquoi avait-il cette envie? Parce qu'il était gentil et sociable? Bah, peut être, peut être pas. » Tu te torture trop l'esprit mon petit Len, beaucoup trop pensa le vampire à lui même. On arrête les questions! « Len prit une grande inspiration et rechercha les mots qui franchiraient ses lèvres. Après une petite réflexion, il eut enfin trouvé.

« L'âme en peine ne se repose jamais, n'est ce pas? »

Bon, même avant réflexion, ça aurait donné quelque chose dans le même genre, quelque chose de... bizarre.

Ce RP n'a pas eu de réponses depuis maintenant plus de deux mois.
Il est donc déplacé dans les Archives.
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» Il va faire clair pendant quelques jours.
» L'arrivée au pavillon de la lune (TERMINE)
» Soir de pleine lune [PV maria Kurenai]
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