Cachée entre une encyclopédie et un roman... [Libre + Amamiya Yuko]

[Désolée, je vais écrire à la première personne maintenant, ne soyez pas surpris et désolée aussi pour l'ENORME retard Amamiya... Milles désolés...]

Je trottina la tête basse entre les rangées de bouquins de même hauteur. Pas question de me faire choper maintenant. Maudissant milles fois One, je m'accroupis dans un coin, loin des regards indiscrets. Il fallait que je fasse le compte rendu de la situation.

Je m'étais levée ce matin. Bizarrement j'étais toute habillée. La fatigue de ma marche m'avait sans doute tellement épuisée que j'avais oublié de me changer. Bah, cela était sans importance, ne nous attardons pas sur les détails... Je m'étais donc levée et de douloureuses courbatures m'avaient attaqué. J'en avais les jambes qui flageolaient... Impossible d'aller en cours avec les jambes comme de la gelée ! Pourtant, j'ai réussi, par un miracle de Dieu. Bon, certes, j'étais tellement pressée que j'ai failli encastrer trois élèves dans le mur, et alors ? J'ai réussi à m'assoir avant que les autres ne s'aperçoivent que mes genoux étaient de la purée. Encore heureux.
Le cour avait débuté, rien d'anormal... Enfin si. J'étais coincée entre deux garçons, l'horreur. Pour me sauver et éviter de faire un arrêt cardiaque, j'avais délimité mon terrain. Les bords de mon cahier était la limite de MA table. Mais... soudain, la main de garçon de gauche s'est rapproché. J'ai fait comme si de rien n'était au début. Mais elle continuait à se rapprocher... Pourvu qu'il dépasse pas la limite ! Qu'il dépasse pas la limite !!! Mais Satan s'est joué de moi. Il a posé sa main sur mon bras et a chuchoté :

"Tu peux me donner la réponse ?"

Seulement, j'étais déjà loin. Un garçon m'avait touché... Moi... Il a fallu que Two me réveille pour que je ne passe pas pour une folle, ce qui aurait été plus que honteux. Heureusement à ce moment le professeur m'a appelée. Puisque j'étais nouvelle, il n'avait d'idée concrète de ma petite personne. Autant lui en donner une bonne. Je me suis levée, m'arrachant à la main du garçon, et suis allée vers le tableau.
J'ai commencé, en temps qu'élève model, à écrire en m'appliquant. Là-haut, la réponse du problème était déjà là, le piège que le professeur avait pris soin de glisser, évité. Mais alors que je montrais ma science à toute la classe, One a pris le contrôle de ma main droite, celle qui écrivait. Et a dessiné... Olalala ! Au secours ! Le portrait du professeur... En accentuant particulièrement le crâne dénudé de celui-ci, qui une fois qu'il a vu le grossier dessin, est devenu tout rouge. Tandis que les élèves pouffaient, j'ai piqué un sprint. Bon d'accord, j'aurais pas dû. Mais c'était... c'était... tellement honteux ! Je n'y étais pour rien, mais comment leur expliquer que j'avais trop personnalités, hein ? Ils me prendraient pour une folle ! Déjà que ma propre famille pensait ça !
Encore écarlate, le professeur avait crié :

"STELLA ROB, REVENEZ IMMÉDIATEMENT ! VOUS ALLEZ AVOIR DEUX HEURES DE COLLE !"

Vous pensez que j'ai sagement obéis ? Eh bah non. J'avais bien trop peur et trop honte pour cela. Et donc je me suis réfugiée à la bibliothèque, vide. Normalement, à cette heure là, tout le monde était en cours. Et la bibliothécaire semblait être absente. Je me suis faufilée à l'intérieur, et me voici. J'en rougis encore.
Olalala, pourvu que personne ne me remarque...

[xD tu as raison ce rp est amusant]

Je contournais furtivement les innombrables rayons qui faisaient la fierté de l'antique bibliothèque de l'Académie, non je ne cherchai aucun ouvrage en particulier sauf si l'un d'entre eux pouvait m'enseigner l'art subtile de la dissimulation, là j'étais partante pour une petite séance de lecture. Ce que je désirais surtout c'était une bonne planque pouvant me dissimuler le temps que le concierge effectue une vérification express des lieux.
Les raisons pour lesquelles le concierge en avait pour ma pauvre personne frisaient l'absurde, malheureusement le concierge lui-même ne cessait de repousser les limites de l'idiotie.

Pour commencer je dois préciser que le concierge m'a en grippe depuis le fameux épisode du bisutage, depuis cet incident il n'a de cesse de me prendre en flaggrant délit d'un quelquonque crime par exemple : effleurement non autorisé d'une plante verte ou d'autres raisons tout aussi ridicules. Bref j'étais victime d'une persécution de la part du concierge. Ce matin alors que je m'apprêtais à rejoindre mon lit, une fois de plus le concierge m'épiait, toujours accompagné de cette puissante odeur d'alcool repérable à plus d'une dizaine de mètre qui faisait partie intégrante du personnage. Consciente du la surveillance dont je faisais l'objet, je m'efforçais d'agir en élève exemplaire. Ma conduite se résumait à m'éloigner de dangers potentiels par exemple : vase-->danger, élève-->danger, tableau-->danger etc...
Bref pour l'instant zero fautes, j'exultais, contre toute attente peut être qu'aujourd'hui je n'aurais pas droit à mon sermont habituel ponctué d'un nuage de postillon qu'entraînait l'ouverture du gouffre absolument fétide qui servait de bouche au concierge. Mon système ne connaissait aucune faille, même une fourmi s'aventurant sous ma chaussure en sortait vivante. Je relachai ma méfiance dans un élan de confiance et je fis tournoyer mon sac et là... Catastrophe
Mon sac heurta une statue pierre grise qui vacilla pour chûter sur un pan de rideau, la bâche soutenant ce même rideau s'effondra sur le concierge qui me suivait comme mon ombre. J'aurais de loin préfèré qu'il s'effondre, mais miraculeusement pour lui la trajectoire de la bâche épargnait le personage, toutefois son pantalon ne connut pas cette chance et la bâche l'entraîna dans sa chûte laissant découvrir un ravissant calesson imprimé de coeurs tout aussi ravissants. Cette vision pour le moins repoussante provoqua un remous du contenu de mon estomac, puis vint le rire impossible à contenir devant le spectacle du concierge écarlate.

-AMAMIYA YUKO J'AI TROIS MOTS A VOUS DIRE : BUREAU DU DIRECTEUR !!!

Le visage du concierge en colère offrait une panoplie de couleurs allant du rouge au violacé. Une menace à prendre très au sérieux, surtout après une dizaines de séances en compagnie du directeur, vous comprendrez donc que la seconde d'après je fuyais sans aucune hésitation.

-REVENEZ OU VOUS AUREZ AFFAIRE A MOI !!

Il pouvait toujours hurler en aucun cas je n'interromprais ma course effrénée, d'ailleurs je n'avais aucune idée de l'endroit où je comptais me rendre, mon instinct me guidera, espérons qu'il ne me conduise pas aux toilettes des garçons.

Voila comment je me retrouvai à la bibliothèque à la recherche d'un refuge le coeur battant sous l'effet de ma course précipitée. Une odeur particulièrement agréable titillait mes narines depuis un bon moment déja, un humain...

J'entendis des cris. Un instant, je cru qu'ils m'étaient destinés. Mais je ne m'appelle Amamiya Yuko. D'ailleurs la prénommée avait eu la même idée que moi, c'est à dire plonger dans les livres pour se cacher d'un individu. Adossée à une rangée, j'entendis un cri, un peu trop proche à mon goût.

"STELLA ROB ! MONTREZ VOUS SALE GAMINE !"

Bizarrement il a cru que j'allais lui obéir car il se tut un moment avant de s'égosiller à nouveau. Je n'approuvais pas le fait que One eut osé de dessiner ce dessin grotesque sur le tableau noir, au lieu de marquer sagement la réponse au calcul comme tout élève sage et discipliné, certes. Mais est ce que ce gribouillage méritait de tels cris ? Ça je ne serais le dire. Mais crier comme il le faisait me permettait de le repérer facilement. Or, il s'approchait dangereusement de mon antre.
Je recula un peu plus au fond de la pièce. Pas question de me faire postillonner dessus par un chauve écarlate. Bien que je sois sage, il y a comme même des choses qui me dégoutent. Le souvenir de son haleine putride en l'occurrence. Pour l'heure de colle que j'allais recevoir par la suite je n'avais plus qu'à espérer que ce serait sans sa présence.
Je vis la jeune fille elle aussi pourchassée. Je la pris par le bras et l'emmena dans un coin que j'avais repéré. Je n'avais pas l'intention de me faire repérer car elle cherchait une planque. Alors autant se partager la cachette.

"STELLA ROB, COMMENT OSEZ VOUS ?!"

Bon, finalement, c'était apparemment inutile de lui expliquer comme que ce soit. Il pensait que c'était moi et ma fuite précipitée lui en avait donné la confirmation. Mais comment lui dire que j'avais trois personnalités, dont une qui, visiblement, se moquait des chauves ? Impossible. Tout simplement impossible. Quand je serais enfin en sécurité, je comptais bien faire souffrir One. Ah oui, elle n'allait pas y couper à la punition. D'ailleurs, j'y réfléchissais déjà. Sachant qu'elle hait les épinards, je me forcerais à en manger une assiette, même si je déteste ça autant qu'elle. Il faut bien souffrir quand tu partages ton corps avec quelqu'un d'autre.
En attendant, je n'avais plus qu'à prier pour que le démon écarlate qui me collait aux trains parte et que celui de la jeune fille que j'avais chopé aussi.

Bon en négligeant le fait que je suis coincée sous une avalanche de bouquin de taille et de longueur considérable, la situation semblait tourner à mon avantage.
Alors que je fouillais la salle à la recherche d'un recoin sombre, des cris vinrent subitement troubler la tranquilité de la bibliothèque autrefois paisible. Apparemment je n'étais pas la seule à susciter le mécontentement du personnel susceptible de l'Académie puisque l'humaine dont j'avais inhalé l'odeur si alléchante semblait coupable d'une faute gravissime aux yeux de son assaillant dont j'apercevais les yeux exorbités. Malheureusement tout ce remue ménage risquait d'attirer l'attention du concierge, raaaaaaalala si seulement la chance pouvait me sourire au moins une fois...
Comme si dieu avait tendu l'oreille une jeune fille sortie du rayon traitant de l'astronomie, me tira vivement le bras alors qu'un grossier bonhomme s'offusquait de cette initiative. La solidarité entre fraudeur il n'y a que ça de vrai ! Cependant ce répit fut de courte durée puisque mon concierge ne tarda pas à montrer le bout de son nez, je remarquai que celui-ci n'avait pas pris le temps de remettre son pantalon ce qui outra son collègue qui le jaugea avec mépris. S'en suivi une longue querelle qui se répercuta sur tous les murs de la bibliothèque. D'après les quelques bribes que je pus saisir il était question d'indécence d'innéfficacité ainsi que de débauche. Ensuite leur haleine mutuelle fit l'objet de violents débats. Profitant de cette accalmie je me présentais à la mystérieuse fraudeuse.

-Je m'appelle Yuko merci pour l'aide que tu m'as apporté je crois que tu m'as épargné un loooong discours. Je ne sais pas ce que tu as fait de ton côté mais cet homme à l'air très remonté...

Soudain les deux collègues en vinrent aux mains et assomèrent à tour de role leur adversaire. Au final quelques minutes après ils gisaient à terre complètement sonnés. Si d'autres enseignants venaient à nous surprendre en même temps que ces deux corps, les questions ne manqueraient pas de fuser. En plus de cela j'étais un vampire on ne manquerait donc pas de me mettre cet incident sur le dos. On ne me laissait donc pas le choix.

-Il faut passer par la fenêtre comme ça nous ne serons pas surpris par un éventuel témoins, on ne sait jamais quelqu'un pourrait toujours nous accuser de les avoir mis à terre d'ailleurs j'ai plus de chances d'être accusée puisque...

J'interrompis ma phrase juste à temps pour ravaler le "je suis un vampire" infomation cruciale que la plupart des humains ignoraient.

Mon professeur de maths avait l'air d'avoir rencontré le poursuivant de la jeune fille dont j'avais agrippé le bras, pour la sauver elle autant que me sauver moi.
Pour je ne sais quelle raison, puisque je n'avais pas vu le deuxième de nos poursuivants, les cris fusèrent autour de l'habit indécent dont faisant l'objet d'un des collègues. "Inacceptable" revenait beaucoup. Ainsi que "Montrer l'exemple". Était il en chemise Hawaï pour suscité un tel énervement ? Peut être bien, je ne l'avais pas vu.
Ils finirent par se postillonner à la figure en disant de bien vilains mots. Pour montrer l'exemple c'était râpé.

-Je m'appelle Yuko merci pour l'aide que tu m'as apporté je crois que tu m'as épargné un loooong discours. Je ne sais pas ce que tu as fait de ton côté mais cet homme à l'air très remonté...


Son nom, je le savais déjà. La personne qu'elle cherchait à fuir l'avait crié dans les couloirs, si fort que toutes les classes aux alentours avaient dû l'entendre. Quant à ce qu'elle avait fait de son côté. Elle piqua un fard se souvenant du dessin qui, il faut l'avouer, était très ressemblant, surtout en ce moment.
Avant que je ne puis répondre, les deux hommes finirent par se frapper. Ils assommèrent mutuellement et tombèrent comme des masses. Je regarda et vit, à côté de mon professeur que j'avais outré, une homme sale en caleçon. Retenant le rire que cette vision me donna, je me tourna vers Yuko. Il me semblait que fuir maintenant était la meilleure solution pour se sortir de ce pétrin.

-Il faut passer par la fenêtre comme ça nous ne serons pas surpris par un éventuel témoins, on ne sait jamais quelqu'un pourrait toujours nous accuser de les avoir mis à terre d'ailleurs j'ai plus de chances d'être accusée puisque...

Elle ravala les derniers mots, ne finissant pas sa phrase. Je n'y fis pas attention ; des bruits de pas intrigués se faisaient entendre dans le couloir. Je sauta par la fenêtre, visiblement habituée à la fuite. L'herbe m'accueillit, amortissant ma chute. Je me présenta à mon tour.

"Je m'appelle Stella. Quant à ce que O- à ce que j'ai fais, je te le raconterais comme on sera plus loin. Je n'ai pas envie qu'ils se réveillent et nous trouve encore là."

J'avais faillis dire "One". La jeune fille m'aurait sûrement prit pour une folle. Heureusement, je m'étais rattrapée, un peu comme Yuko précédemment. Et de la même manière que j'avais ignoré sa faute, j'espérais que ma compagne de fuite fasse pareil. Je n'avais pas vraiment envie de m'expliquer sur le fait que j'ai trois personnalités, sachant que je n'en savais pas plus que les autres sur la naissance de One et de Two.

-Au fait nous nous sommes fourrées dans un sacré pétrin je propose qu'on se fasse oublier...

J'approuve ! Pour tout dire, m'enterrer est une idée qui me tente beaucoup. Si je le pouvais, je serais déjà loin, très loin. Je courrais aux côtés de Yuko.
Une odeur flottait dans l'air. Elle était assez forte pour que je la remarque. Quant à sa nature je devina que ce fut du sang. Le concierge et le professeur ne s'était pas relevé comme même ? Prions pour que non ! Je continua de courir. Je pouvais parier que mon professeur de maths demanderait à être le surveillant durant mon heure de colle. Vu l'état des choses, pas la peine de le nier.
Mon instinct m'annonça des ennuis imminent. Mais, quels ennuis ? Dommage que ton instinct ne puisse pas parler. La seule chose que je puisse faire sur le moment c'est courir en espérant que les ennuis n'aient pas de jambes. Ni qu'ils soient chauves et se baladent en caleçon de préférence.
Je soupira à cette perspective, qui me sembla plus qu'atroce. Non vraiment pas besoin de ça.
Je partagea mon nouveau pressentiment avec Yuko en lui disant :

"Bizarrement, je le sens mal ce coup là."

Pas le temps d'être timide quand un matheux et son confrère le dénudé veule de mettre deux heures de colles. Vraiment pas. D'ailleurs, je l'avais carrément laissé tomber, ma timidité, à partir du moment où je m'étais enfuie de la salle de classe en courant comme une folle pour ne pas me faire frapper par les foudres de mon enseignant.
Je continus de courir, ne sachant ce qui allait me tomber dessus. En tout cas, je sens que je ne vais pas aimer.

[Désolé c'est court ^^']

L'odeur insidieuse sanguine refusait de s'atténuer, au contraire elle gagnait en intensité, cela ne présageait rien de bon. De deux choses l'une, nous étions poursuivies ou autre possibilité, mon concierge et l'instituteur étaient grièvement bléssés. Etrangement je penchais immédiatement sur la deuxième solution, je percevais une trop grande quantité de sang pour que cela soit bénin. Un sentiment de malaise parcourut l'échine de mon dos et à nouveau cette sensation de malaise noua ma gorge.

"Bizarrement, je le sens mal ce coup là."

Je trouvais cela plutôt surprenant que Stella me fasse part de ses tracas alors que nous ne nous connaissions qu'à peine mais en comparaison à un silence pesant cette situation était nettement plus enviable.

"Tu ne me le fais pas dire j'ai le sentiment que nous allons au devant de grâves ennuis la situation nous échappe, je n'aime pas ça..."

Cet épisode ne faisait que commencer, j'en avais la certitude et en même temps que le désagréable impression quelque chose de pas très catholique se tramait au loin je jetai un regard inquiet à Stella qui manifestement peinait à tenir le rythme que je lui imposais. Nous nous étions assez éloignés de l'académie pour nous autoriser une pause, je lui transmis le message et elle hocha la tête en signe d'approbation. Après avoir déniché un endroit suffisament à l'écart je fis un blan de la situation, d'une part l'état de nos assaillants s'était dégradé à coup sûr et cela nous retomberait dessus, d'autre part l'odeur délectable de sang malmenait mes sens et de plus en plus souvent mon regard s'attardait sur le coup de Stella. En parlant de ma compagne de mauvaise forturne, celle-ci se remmettait lentement de l'effort qu'elle avait fournit et semblait aussi inquiète que moi. Avait-elle ressenti cette odeur de sang qui emplissait l'air ? Aux premiers abords cette fille semblait humaine mais quelque chose me tracassait à son sujet. Magré cela je pris la résolution de me jeter à l'eau.

"Bon euuh comment dire ça sans te brusquer, je suis un vampire... Voila je l'ai dis"

Je poursuivais sur ma lancée sans lui laisser le temps de réagir.

"Beaucoup de sang a été versé et il provient justement du corps de nos deux imbéciles... J'ai le pressentiment qu'un de mes confrêre a sauté sur l'occasion lorsqu'il a surpris leur corps inconscient. Maintenant on va me faire porter le chapeau et même croire que je t'ai kidnappé ou un truc tordu de ce genre. En plus j'ai soif ce qui m'amène au principal. Vas-t'en ça t'éviteras de te retrouver mêlée à tout ça plus que tu ne l'es déja..."

Si elle acceptait peut-être plaidera-t-elle ma cause, cependant je savais déja que personne ne croirait en les propos d'une fille qu'un vampire avait gardé en captivité tout simplement parce qu'un vampire avait les capacités de modifier la mémoire d'une humaine cela allait de soi. En résumé j'étais dans le pétrin, Stella, elle, avait une chance de s'en tirer...

"Tu ne me le fais pas dire j'ai le sentiment que nous allons au devant de graves ennuis la situation nous échappe, je n'aime pas ça..."

J'approuvai d'un hochement de tête. J'avais vécu dans ma vie plus de fuites que quiconque à cause des blagues répétées de One. Enfin blagues, blagues... Ça ne faisait rire qu'elle. Et surtout pas les professeurs, concierges, jardiniers et autres qui avaient passé tout leur temps à me courir après. Car même si je suis, si je peux me permettre, une bonne élève, One gâchais toujours les moments où l'on pouvait reconnaître ma science en faisant une "blague" des plus grossières. Je n'avais jamais pu montrer mes talents de mémorisation à quiconque. Sauf quand venait les examens. Mais ces jours maudits, comme j'avais toujours la meilleure note, on me reprochait d'avoir copié, sans preuves quelconques. Cela, je vous l'avoue, m'énervait. Mais crier après un adulte ne me viendrait jamais à l'esprit. Pas pour le contredire en tout cas.
On arrêta enfin notre course effrénée. Suffisamment à l'écart, on se reposa un peu. Je n'ai jamais été bonne en sport. Bon, la fuite pouvait presque appelée un sport. Et je la pratiquais depuis mes huit ans, mais Yuko allait tellement vite que même moi n'arrivais pas à la suivre. Quelques mètres nous séparaient quand nous courrions côte à côte. Si bien, qu'alors elle ne transpirait même pas, on aurait dit que je m'étais baignée. Une douche s'imposait.

"Bon euuh comment dire ça sans te brusquer, je suis un vampire... Voila je l'ai dis"

Je la regarda étonnée. Un déclic ce fit dans mon esprit. Comme si on ouvrait un tiroir qu'on avait refermé de force. Je la regardait toujours bizarrement. Je ne pouvais pas savoir, à cette époque, que je connaissais déjà les vampires. Il aurait fallu qu'il me rende la mémoire, ce qu'il fit le lendemain. Donc ce jour là, la seule chose qui me vint à l'esprit c'est qu'elle mentait. Pourtant le ton de sa voix approuvait le contraire. Un peu déboussolée, je ne dis rien, car de toute façon les mots que j'aurais dit n'auraient rien arrangés.

"Beaucoup de sang a été versé et il provient justement du corps de nos deux imbéciles... J'ai le pressentiment qu'un de mes confrère a sauté sur l'occasion lorsqu'il a surpris leur corps inconscient. Maintenant on va me faire porter le chapeau et même croire que je t'ai kidnappé ou un truc tordu de ce genre. En plus j'ai soif ce qui m'amène au principal. Vas-t'en ça t'éviteras de te retrouver mêlée à tout ça plus que tu ne l'es déjà..."

Je ne comprenais pas son histoire de vampire mais il semblait que partir était le meilleur moyen pour l'aider. Ce que je fis. Pas par peur mais parce que, bizarrement, malgré notre rencontre plutôt étonnante, je l'aimais bien. Et pourtant le temps qu'on avait passé ensemble n'avait été que de quelques minutes. Peut être était ce parce qu'elle avait été dans le même pétrin que moi ? C'est à dire poursuivi par un homme à l'haleine bestiale ? Peut être bien mais sa fuite avait prit des proportions énormes d'après les frissons qui me parcouraient l'échine.
La seule chose que je pouvais faire pour l'aider était de lui obéir. Et peut être d'intervenir en cas de pépins.

Je continuai de courir. Où ? Ça je n'en savais rien. Le plus loin serait le mieux. Je sauta, m'accrochant à une branche d'arbre. Je fis pivoter mon corps et me retrouva allongée sur cette même branche. J'en attrapa une autre et me redressa. Debout, en équilibre, j'attrapai une troisième branche et commença mon ascension. M'écorchant les genoux, les mains, le ventre, je parvins au sommet de l'arbre. Me calant sur une branche, je tenta de calmer ma respiration. Je survolais les environs. Maintenant je devais rester calme.
Je ne savais pas pourquoi je l'avais écouté, elle et son histoire de vampire. Non, je ne l'avais pas écouté. Ce que j'avais écouté c'est mon instinct. Et celui-ci répétait aussi régulier qu'une horloge, le mot danger.
Je vis passer une ombre devant moi. Elle traversa si vite mon champ de vision que cela me donna des frissons. Je vérifia mes blessures. Pas une goutte de sang. Mon cœur battit déjà moins vite.
Peut être devrais je effacer toute trace de mon odeur ? Ou jouer avec des leurres ? Jouer avec des leurres me semblait le mieux, n'apercevant aucune source d'eau à proximité et la peur me tenaillant le ventre au mot "descendre". J'ôtai ma veste, et la jeta au gré du vent. Gardant mes chaussures de côté en projectiles, je regarda ma veste dansait avant de se poser plus loin, beaucoup plus loin vu la force du vent.
Je soupira angoissée puis eut une idée. J'arrachai des feuilles de l'arbre et les frotta contre mes bras et mes jambes... et sur mon visage après avoir vérifié une deuxième fois qu'il n'y est pas d'insectes. Maintenant j'étais barbouillée. Vraiment pas esthétique mais déjà beaucoup plus rassurant. Pourquoi ? Car même moi, n'étant pas vampires, je sentais la forte odeur de l'arbre. Si forte d'ailleurs que ça me picotait le nez. Alors cachée dans un arbre, sentant un arbre, le vampire devait être fort pour me repérer. A part je ressemblais à un homme des cavernes qui avait joué avec des feuilles. Quelles excuses est la meilleure dans ces cas là ? Pas le temps d'y réfléchir. Tous mes sens en alerte, je pria pour ma survie.