(Tkt c'est toujours difficile de creer le début mais la suite est nettement plus facile à écrire ^^)
Jouvence... Le soleil dardait sur moi ses rayons orangés aggressant mon enveloppe corporelle vulnérable à ces faisceaux incandesçants. Une fois encore j'avais violé le règlement, rien de bien méchant, mais tout de même un motif susceptible de me faire rabrouer par les chargés de discipline. Je soupirai, la plupart de mes semblables se passaient volontier de cette exposition sous cet orbe lumineux, toutefois mon cas se révélait autrement plus complexe. D'abord parce que l'aube réchauffait mon coeur autant que celui des hommes tandis que le crépuscule promesse d'obscurité m'inspirait une certaine mélancolie ce qui ne m'empêchais pas d'apprécier la beauté qui en émanait. Qu'importe les brûlures en aucun cas je ne manquerais ces moments privilégiés. Pendant quelques minutes je profitais du magnifique panorama qu'offrait les cieux, assise sur un banc plutôt inadapté pour ce genre de contemplation, jusqu'à ce qu'une odeur délectable ne me sorte de ma paisible torpeur. Cette odeur je l'aurais reconnue entre mille, ces effluves maudites qui éveillaient mes instincts les plus primaires depuis que ma nature première s'était manifestée, je la redoutais, la fuyais sans cesse, elle me rattrapait et me tenait par la bride en me murmurant des mots doux qui faisaient fléchir ma volonté farouche. L'odeur se rapprochait dangeureusement,je mordis ma langue dans une ultime tentative afin de détourner mon attention focalisée sur ces fragrances délicieusement tentantes. Alors que l'humain apparaissait au coin du chemin sinueux, j'utilisai cette capacité si utile consistant à me fondre avec mon environnement. Elle, parce qu'il s'agissait d'une fille, n'y vit que du feu même si son regard s'attarda sur le banc de pierre. Après une légère héstation, l'humaine reprit sa marche le plus normalement du monde. Puis inévitablement vint le moment crucial où elle passa si près du banc auquel je me crispais avec l'énergie du désespoir qu'il me fus impossible de juguler mon envie dévorante plus longtemps.
J'imaginais parfaitement mes yeux se colorant d'un rouge flamboyant tandis que je me mouvais avec la grâce d'un prédateur en direction de ma victime, celle-ci, inconsciente du danger qu'elle encourrait, ouvrit non sans un certain soulagement les portes grinçantes de l'Académie.
J'émis un grognement avant de m'élancer sur ma victime toutes griffes dehors...