Mon plan était parfait, les rouages ajustés de façon à en obtenir un mécanisme parfait. Mais en un clignement de paupière la nouvelle avait réduit à néant toutes mes chances de survies, pire encore son émois l'avait conduite à prendre la fuite pour je ne sais quelle sombre raison. Le résultat, se trouvait sous mes yeux l'air moribond et le teint violacé, j'ai nommé l'intendant, qui pour justifer son incompétence patente n'avait pas hésité à m'attribuer la responsabilité des récents évènements.
Le point positif de toute cette histoire aux allures de comédie farfelue, c'est que ma punition consisterait en la recherche de la fugitive qui errait sans doute au milieu des ténèbres grandissantes. Mon odorat s'étant imprégné de l'odeur délicieusement appétissante de la jeune fille, il me sera donc aisé de la retrouver, détail dont ne fis pas part à l'intendant qui prenait un plaisir sans bornes à affliger les élèves de tâches impossibles à réaliser, enfin c'est ce qu'on lui fesait croire. Le fait est que le cerveau de l'intendant s'apparente à un poix chiche qui avec le temps et les rares efforts qu'il fournit se ramollit pour disparaitre tout simplement. Après avoir affiché abusivement de cette mine décomposée qui procurait un état proche de la jouissance à l'intendant, je m'attelai enfin à la recherche active de l'élève récalcitrante.
Son odeur repérale entre mille me servait d'itinéraire, plus j'avançais dans sa direction, plus l'odeur s'intensifiait et m'alléchait malgré les recommandations dont ma raison me tançait faute de pouvoir réguler mes faits et gestes. En cours de route une autre odeur cette fois-ci familière perça les effluves délectable de la fuyante, l'odeur toute fraîche ne laissait de place au doute quant à sa nature. Je n'étais plus le seul vampire présent au sein de cette forêt que le jour avait fuit.
Je pressai l'allure, et voila qu'un compagnon d'infortune avait écopé de la mission délicate qui m'incombait, à moins qu'une toute autre raison le motivait dans sa batue et si il s'avérait que mes soupçons étaient fondés alors elle devrait redéfinir l'ordre de ses priorités à savoir "éviter de se jeter dans les bras d'un vampire assoiffé au lieu de courrir tête baissée". Dans la majorité des cas un humai ignore tout de l'existence des vampires dont la communauté empêche la diffusion de l'information, et dans la majorité des cas, un humain prenant brutalement conscience que ses semblables s'avéraient être en fait de terribles prédateurs le laissait traumatisé pour le restant de ses jours.
L'odeur, je la savais proche tout comme celle du vampire, quelques pas et l'humaine parraissait enfin dans mon champ de vision... En même temps que le vampire qui se jetait sur elle sans qu'elle ne prenne conscience du danger imminent qui la guettait. Alors dans un vol plané, je m'élançai sur le vampire qui s'apprêtait à entrer en collision avec la nouvelle.
-Eh toi tu vas devoir changer de casse-croute, sais-tu qu'il est très malvenu d'acceuillir une nouvelle ainsi ?
Dans l'instant qui suivit je plongeai, l'assaillant sous le bras, à un endroit suffisament éloigné afin que la nouvelle ne voie pas notre affrontement dans les détails.