Une rentrée, certes, mais pas de la même personne

[pour comprendre, allez voir le sujet dans la ville]

Curieusement, Athéna fut bien au rendez-vous, lorsque l'heure de la reprise des cours arriva. Mais... certainement pas la même Athéna. Non, la rentrée trouva une Athéna complètement différente, et pas dans le bon sens : renfermée, agressive, plus glaciale qu'un iceberg et plus effrayante qu'une panthère tous crocs dehors, elle était perpétuellement d'une humeur massacrante.
Du coup, les élèves de la Day Class, qui la trouvaient déjà pas très engageante avant, finirent par la classer dans le même panier que Zero : « dangereux, très méchant, à éviter à tout prix ».
On aurait pu s'attendre à ce qu'elle renoue au moins les liens avec ses précédents amis mais ceux qui s'hasardent à faire des prédictions sur son caractère lunatique se trompent généralement à 99%, et elle se débrouilla pour s'éloigner le plus possible de ses anciens amis.
Comme vous pouvez l'imaginer, il y a bien une raison à ce qu'elle revienne à l'Académie et dans un tel état, mais elle est loin d'être réjouissante...
En quittant l'Académie Cross, Athéna avait prévu de rejoindre Lyo, et avait tout naturellement prit pour destination l'unique maison qui soit affichée comme lui appartenant, dans le nord du japon. Sauf que quand elle y était arrivée, elle avait trouvé un grand vide. Personne. Pas un chat à l'horizon. Et la grande demeure donnait même l'impression de ne pas avoir été habité depuis plus d'un mois ou deux...
Pas plus inquiète que ça, elle s'était tournée tour à tour vers chacune des caches préférée de sa mentor, mais toutes étaient vides et manifestement inutilisée depuis un bon bout de temps.
C'est à ce moment là qu'une pointe d'anxiété avait commencée à s'infiltrer dans son cœur.
Lucide, elle était allée voir les meilleurs amis de la jeune femme et leur avait posé des questions mais aucun ne se souvenait d'avoir eut le moindre signe de vie depuis... un ou deux mois.
A ce moment, la chasseuse connue pour son insouciance totale fut complètement paniquée, elle connaissait mieux que quiconque les dangers d'une vie de Hunter, et l'angoisse de perdre celle qu'elle considérait comme son dernier parent la taraudait, la rendant très difficilement vivable.
Alors elle était allée au siège de la guilde. Enfonçant la porte principale, assommant une dizaine de Hunter avant que les dernier restant conscient ne lui indiquent prudemment le bureau du nouveau maitre de la guilde.
Si Athéna avait été carrément impolie tant elle était paniquée (quoique les souvenirs attachés aux Hunters devaient en être également responsables...), son interlocuteur, bien que froid, resta très clair et même compréhensif...
Sans rien lui apporter de nouveau.
Là, sa panique totale avait tournée à la crise de rage. Mais le nouveau, parfaitement conscient des capacités de la jeune fille, ne lui avait pas laissée le temps d'utiliser sa rapidité extraordinaire et elle avait fini à moitié étranglée. Mais heureusement pour les nerfs de la jeune chasseuse et pour les Hunter en général, le maitre de la guilde avait réussi à la calmer et à lui faire comprendre – miracle incontestable – son impuissance.
Alors elle avait fait le tour du japon, des différents nids de Levels E, des endroits possibles d'une cachette...
Sans rien trouver, évidemment. Lyo savait se dissimuler lorsque lui en prenait l'envie et un bataillon entier de Hunter n'aurait pas réussi à la retrouver.
C'est donc passablement déprimée, particulièrement anxieuse et par conséquent très peu sociale qu'elle retourna dans le seul endroit où elle était sure que Lyo, si du moins elle était toujours en vie, pouvait la retrouver.
L'impuissance était un sentiment qu'elle détestait plus que tout, et qui la rendait tellement invivable que la plus patiente des personne aurait plié bagage après à peine une heure. On peut facilement comprendre pourquoi elle avait coupé tous les ponts entre elle et les autres. Effectivement, elle avait cessé les entrainements en duels avec ses amis (c'est à dire les seuls qui n'avaient pas peur d'une fille armée, magnifique preuve de sexisme de l'établissement -.-') et s'était montrée si... différente avec les autres élèves que bientôt, il n'y eut plus un seul humain pour lui adresser la parole.
Les dehors de gentille gamine avaient disparus, la guerrière était nettement présente, avec ses qualités... et surtout ses défauts.
Perdue dans ses pensées et incapable de prêter attention aux gens autour d'elle, elle allait souvent se perdre dans la foret, là où les bois silencieux dissimulent avec douleur les traces de sa rage impuissante. La clairière où elle avait l'habitude de s'entrainer était déchiquetée, et on pouvait lire dans les profondes déchirures des arbres la douleur qu'elle cachait au fond de cette forteresse qui lui servait de cœur. Quand elle se promenait dans les couloirs de l'Académie, son regard furieux mêlée d'une touche inexplicable de bête traquée faisait le vide autour d'elle, d'autant plus qu'elle avait cessé tout effort pour suivre le règlement et portait en permanence sa tenue de combat... étrange.
C'est ainsi que, traversant le hall d'entrée de son pas cadencé pour sortir de l'établissement aux allures de prison, elle heurta une personne qu'elle ne reconnu pas immédiatement. Et l'eut-elle reconnu que ça n'aurait rien changé. Elle était désormais aussi agoraphobe que Tsubame, ce qui n'était pas peu dire.

[Alors si un des 4 amis cités pouvait répondre, ça serait bien ^^ mais faites gaffe, elle est vraiment à prendre avec des pincettes...]