Etrange retour. [PV Ichiru]

Le sang.
Des cadavres.
De la poussière vole et se prend dans ses cheveux.
MaisAthéna ne s'en aperçoit pas, elle secoue encore le corps secoué de secousse de sa mentor.
Enfin, elle réalise.
Plus jamais elle ne sera Lyo. Plus jamais elle ne lui sourirera. Plus jamais elle ne la verra rigoler, secouer la tête devant ses bêtises ou ses coups de folies. Il ne reste en elle que le Vampire.
Plus jamais
Ces mots martèlent son crâne et détruisent sa raison.
Athéna serre le manche de ses poignards. Devant elle se tient LE Vampire, souriant. D'une main il attrape le pantin qu'est devenue celle qui lui avait tout appris et...
En un instant, ses crocs acérés plongent dans la gorge nue de sa mentor avec un bruit de déchirement qui sonne comme le glas dans son cœur. Alors elle bondit, des crocs redoutables jaillissent de sa bouche aux lèvres rouges comme le sang, des griffes aiguisées remplacent ses ongles
Tu ne peux rien contre moi, tu es plus impuissante qu'un insecte pitoyable entre mes griffes. Pourquoi n'abandonne tu pas? Il est vaint de lutter contre un immortel...
Car l'espoir est la seule chose que tu ne pourras jamais me voler.
Il est devant elle, son visage éclaboussé du sang de sa seule amie se penche vers elle. Elle perçoit son souffle chaud sur son cou, la pression de ses mains sur ses poignets...[/size]

NON!

[size=13]Athéna se releva brutalement, en sueur, alors que les dernière brume de son cauchemar disparaissaient. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et posa sa tête dessus. Les larmes coulèrent sans qu'elle ne puisse les en empècher.
Son cœur battait à grands coups dans sa poitrine, comme s'il avait voulu en sortir. Lentement, elle ferma les poings et les pressa contre des paupières étroitement fermées d'où jaillissait pourtant un flot de larmes ininterrompu, traçant huit profondes entailles dans sa paume.
Elle ne pouvait plus les supporter, ses souvenirs se bousculaient dans son crâne et rongeaient son âme. Brulants. Empreints de mort et de détresse...
Enfin, au bout d'une bonne demi-heure, Athéna se leva de son lit, saisit ses habits habituels, sa flûte, et sortit du dortoir des filles.
Elle avait besoin d'être seule...
Laissant ses jambes la conduire à leur guise, elle se retrouva très vite dans l'allée qu'un premier rayon de l'aurore venait nimber d'un nuage d'or.
L'ambiance paisible du lieu était un baume incroyable pour les profondes cicatrices de son âme. Aussi s'assit-elle lentement au pied d'un des arbres de l'orée de la forêt.
Elle ferma les yeux et soupira, vidant son esprit de toute préoccupation pour retrouver la paix.
En vain.
Assise ainsi au pied du grand chêne, ses longs cheveux lui faisant comme une cape d'argent et son visage pâle tiré par la tristesse, elle avait un l'air de revenir du royaume des mort.
Alors que le soleil quittait les brumes de la nuit, sa lumière balayait les doutes et les douleurs enfouies au fond du cœur de la jeune fille. Elle réussirait, elle arracherait la seule personne qui comptait pour elle aux griffes du Sang-Pur.
Comme avant la transformation de sa mentor en vampire, elle saisit sa flute et la porta à ses lèvres, les yeux toujours clos mais un air serein sur le visage
Cela faisait bien deux ans qu'elle n'en n'avait pas joué, mais elle n'avait pas besoin de partition ou de notes préparées.
Sa mélodie, franche, venait de son cœur et n'avait pas besoin d'œuvre pré-préparées pour s'exprimer.
En tous cas, même si Athéna avait choisi un morceau, elle se laissait emporter par son interprétation comme à chaque fois. elle oubliait presque qu'elle jouait pour se concentrer sans le vouloir sur les sentiment qui traversaient son cœur. Ses doigts couraient sur le bois noir de l'instrument à la recherche d'une manière d'exprimer l'espoir qui vivait en elle, de le rendre tangible, palpable. Son souffle se perdait dans des souvenirs heureux de moments joyeux passés avec sa mentor. La dernière fois qu'elle avait joué ainsi, Lyo lui avait avoué qu'il lui semblait pouvoir percer son âme mise à nue et se perdre dans un océan de sentiments. Un sourire lui avait servi de réponse.
Comme en relfet à cette idée, un léger sourire illumina le visage de la jeune fille à ce souvenir, provoquant une pointe plus aigu dans l'harmonie de sa mélodie. Témoin de son bonheur.
Au fur et à mesure que son âme se vidait des doutes qui la hantait, la musique se faisait plus douce, calme, traduisant à la perfection son état d'esprit.
Enfin, la dernière note arriva, comme si elle lui était venue par hasard. Elle la tint longtemps puis le son diminua doucement jusqu'à s'éteindre dans un souffle, comme si le musicien s'éloignait peu à peu pour se perdre dans les méandres incompréhensibles de ses sentiments.
Les yeux toujours fermés, Athéna revenait peu à peu au présent. Vider son cœur lui avait fait du bien, elle l'avait fait trop peu souvent alors que la sérénité qu'elle acquérait en jouant était sans pareille.
Elle ouvrit les yeux et sentit, non sans surprise, une présence tout près d'ici. Un... humain? Oui, mais quelques effluve d'odeur de Vampire teintait son odeur. En avait-il côtoyé récemment?
Enfin, elle n'était pas pas bien placé pour le lui reprocher, surtout depuis qu'elle avait conclus une alliance avec les Vampires.
Se relevant, elle fixa le jeune homme qui avançait et haussa un sourcil étonné.

Zero? C'est quoi cette coiffure encore? Je savais pas que tu connaissais un coiffeur.*Athéna >> morte de rire*. Non, attend... Tu es qui au juste?

De près, elle pouvait voir une multitude de minuscules détails qui le différenciait du gardien Level D.
Penchant légèrement la tête de côté, Athéna eut un sourire amusé et attendit la réponse de l'inconnu, détaillant du regard les nombreuses armes que l'on pouvait apercevoir sous sa veste.

Ichiru observait le ciel depuis la fenetre de la nouvelle chambre qui lui avait été attribué quelques temps plus tot, le soleil declinant, zebrait l'academie Cross d'ombres obliques, illuminant d'un eclat orangé la verdure environnante
Les heures passerent sans que jamais il ne changea de position, son esprit occupé par milles et milles questions qui se bousculaient dans sa tete
Finalement, il se leva, s'etira passablement, et se dirigea vers son lit, il s'y affala, et resta la, sans bouger
La nuit, est synonime de bien des chose pour les humains, danger, tenebre, amertume,projet, reve, passion, souvenir...



Non, non, il ne voulait plus penser à elle, pas maintenant, pas ici dans ce lieu ou elle avait perdu la vie

Qui ? Qui donc à oser vous vider du flot de vie qui coulait en vous Shizuka-sama ? Qui ?

Voila, la question, l'unique preocupation qui hantait Ichiru à ses heures perdu

Vengeance

Qui avait donc tué sa bien aimé ?

Ses points se crisperent jusqu'a ce que ses jointures deviennent blanche, et il fixa la porte de la chambre, comme si tout les malheurs du monde etait de sa faute
Il voulu s'abandonner au sommeil, mais malheueusement, Morphé ne l'entendait pas de cet oreille, il se retourna, encore et encore, cherchant deseperement à noyer ses souvenirs dans la beatitude de l'inconscience.
Mais rien
Ichiru lacha doulouresement un long soupire, et se leva, il devait se changer les idées, au passage il prit sa verste qu'il jeta sur son dos, et regarda une derniere fois le lieu de ses tortures, ses drats etaient dans un etat impossible, tourmentés
Ses traits se crisperent et il s'enfuit
Impardonnable, jamais, celui qui avait oser toucher à une vie, jamais son ame ne pourra jouir de la paix, du bonheur
jamais !
Ichiru marcha, son sang bouillonait dans ses veine, il marchait encore, encore, si seulement l'air frait de la nui pouvais le soulager,ne serait 'ce qu'un peu

Zero !!

Son appel muet troubla les tenebres
J'aurais tellement voulu vivre en toi
Un son d'une tristesse pur se fit entendre dans le silence absolu de la nuit, cette peine etait infinie, tellement poignante que Ichiru ne pouvait plus bouger, puis doucement ses pas s'approcherent de la source de cette melodie melancolique comme appelé, guidé par une force invisible, il s'areta à quelques pas de la foret et s'adossa au mur, le visage toujours dans l'ombre et ferma les yeux pour mieu profiter de la complainte
Cette musique lui faisait du bien, elle le calmait, ses soucis s'envolerent et il se sentit serein
Une petite touche de nostalgie se peignit tout de meme sur son visage, cette musique lui etait familiere, il ne l'avait pourtant jamais entendu, elle etait tristesse et amitié, passion et amour : à cette pensée il pensa à l'etre qu'il avait perdu.
La melodie se termina, et Ichiru ouvrit les yeux,
Au pied d'un grand chene, se trouvait une jeune fille, ses long cheveux eclat de lune la recouvrait comme un manteau de lumiere, la serenité se peignait sur ses traits, melanger à un charme mystique que peu de personne possedait
Ichiru la vit ouvrir les yeux, deux lune brillant d'un eclat penetrant.
Elle se releva et tourna son regard dans la direction du jeune homme



Il sortit de sa cachette, et s'avanca vers la jeune fille, celle ci s'exclama, etonné



Elle eclata d'un rire gai, puis sembla se rendre compte de son erreur et demanda

Non, attend... Tu es qui au juste?

Ichiru fut amusé, tout comme la jeune personne lui faisant face, apparament son frere n'etait pas craint et respecter par tout le monde c'etait pourtant ce qu'on lui avait laisser croire

Eh ? On me confond toujours avec mon chere frere, nous nous ressémblons donc à ce point ?

Il eut un petit sourire et continua

Enchanté, je suis Ichiru Kiryuu et vous ?

Un vent puissant balaya les jeune gens, fesant tinté la clochette d'Ichiru, murmure clair et enchanteur d'un rosignole dans les tenebres sinueuse de la nuit