Vampire Knight Guilty
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Une académie où se réunit l'élite du Japon et du monde entier. Sauf qu'il y a des humains...et des vampires. Dans quel camp allez-vous être?
 
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 Who Said That I can't cry? [PV Joshua]

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Athéna Murasaki
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MessageSujet: Who Said That I can't cry? [PV Joshua]   Who Said That I can't cry? [PV Joshua] EmptyLun 7 Déc - 20:52

Spoiler:

Noir
Un univers noir, des gens à l'âme obscurcie par des années de mensonge et de tromperies, des bâtiments blancs et brillant pour cacher des monstres à visage d'ange.
Était-ce vraiment pour cela que le Directeur vivait?
Sans doute, mais même si Athéna n'avait désormais aucun scrupule à côtoyer des vampires, elle était dégoûtée par l'impression de bêtes avides de sang qui transparaissait parfois de leurs gestes.
Leurs légers tremblements, leurs yeux qui rougissaient imperceptiblement quand ils croisaient un humain, leurs gestes à peine amorcés et retenus de justesse, leurs sourires, leurs dents trop longues, leurs visages d'ange qui cachaient trop bien leur nature de tueur.
Mais c'était l'unique solution qui lui restait si elle souhaitait retrouver sa Level D de mentor...
Et tuer celui qui lui avait tout volé.

C'était à cela qu'elle songeait en rêvassant contre un mur de l'Académie, ses sens guettant presque instinctivement un signe, même infime, de présence menaçante. Autour d'elle, le silence presque absolu régnait, à peine troublé par des bruits lointains de voitures. L'obscurité complète couvrait l'endroit comme si la nuit avait refusé à la lumière le droit d'exister.
Bravant cet interdit, un timide rayon de lune s'infiltra entre les murs brillants des dortoirs, traçant un trait de feu sur le dallage qui couvrait le sol avant de caresser de ses doigts lumineux le visage de la jeune femme. Ce rayon n'était pour elle qu'un ami de passage, le rappel d'une existence passée qu'elle pouvait à tout moment retrouver.

Puis le charme se rompit. Deux filles qui se croyaient discretes s'approchaient, murmurant des phrases sans suite que la rapidité de leur course rendait saccadé.

Athéna... Elle reste dehors... Toutes les nuit! Non, elle ne se fait pas prendre... Mais si elle nous vois?

Un grognement lui répondit. Manifestement, la seconde zieuteuse n'avait pas l'intention de prêter foi aux conseils pourtant sages de sa compagne.
Quittant l'invisibilité que lui procurait son immobilité, Athéna s'étira puis poussa un soupir. Les filles de la Day Class étaient comme de la mauvaise herbe : on avait beau les repousser, leur expliquer "gentiment" qu'elles n'étaient pas les bienvenues, elles revenaient sans cesse, toujours plus bêtes.
Comme si les journées ne suffisaient pas.

Dans un silence que rien ne venait troubler, elle se ramassa sur elle même et bondit sur un toit proche, propulsée par la force impressionnante de la Vampire en elle. Puis sa vitesse prit le dessus et elle traversa l'étendue morne des toit des dortoirs comme une flèche d'argent. Insaisissable, invisible et parfaitement silencieuse.
Puis la flèche toucha son but. Quittant l'abri relatif des toits, elle sauta du haut du bâtiment, crocheta une branche, se rétablit dessus d'un geste souple et toisa d'un regard froid les deux jeunes filles qui s'excitaient en dessous d'elle.
Sans un bruit, la jeune femme sauta de l'arbre et atterrit derrière les deux filles, toujours dans un silence parfait.

C'est dangereux ce que vous faites... Vous n'avez donc pas peur des fantômes?

Fantôme. Étrange manière de qualifier ce qu'elle était et avait été mais... Tellement réaliste.
Elle était comme eux. Eux qui buvaient du sang et vidaient les gens de leur vie. Elle était des leurs et pourtant...
Sa mâchoire se contracta brutalement puis elle adressa aux deux filles un regard si froid, si menaçant qu'il en devenait porteur d'une promesse d'un monde bien plus noir, bien plus dangereux...
Elle ne contempla pas la fuite des filles. Après tout, elle était l'un des fantômes.

Elle avait besoin d'air, de liberté, d'arbre et de vie.
Elle avait besoin de voir autre chose que des gens à l'âme dupée qui laissaient trainer leur vie dans ce piège enrobée dans du sucre qu'était l'Académie.
Elle avait besoin de voir des choses nouvelles. Des endroits inconnus.

~ * ~


Le Cimetière.
Territoire morne où nul bâtiment ne pouvait se voir. Un endroit idéal pour qui souhaitait oublier l'Académie.
Partout autour d'elle, des roches à l'étrange teinte pâle et aux accents tristes ornaient le paysage chaotique. Quelques arbustes rabougris s'accrochaient avec détermination mais ici, le minéral dominait.
Il était partout, décliné en une variante de blanc, de noir et de texture époustouflantes de beauté, aride panorama annonçant sans ambiguïté son hostilité envers la vie humaine et la légèreté des gens normaux. Et so hostile réprobation.
Dans cet endroit dédié aux morts et à la calme sérénité de l'éternité, la lueur pâle de la lune creusait d'impalpables ouvertures où s'échappaient des ombres de fantômes. La lumière crue, blafarde de l'astre lunaire découpait chaque forme avec une précision à couper le souffle, chaque petit accroc de tombe était ciselé, mis en valeur par l'éclairage nocturne, ce qui rendait les zones d'ombre plus menaçantes encore.
Ici aussi, le silence régnait en maître incontesté. Mais il y avait dans ces façades martiales un je-ne-sais-quoi qui rendait cette absence de bruit synonyme de danger, de menace sous-adjacente.

Indifférente au silence réprobateur des tombes, Athéna se tenait sur un des bancs du Cimetière. Son organisme palpitait au même rythme que le souffle du vent dans les mailles du filet rocheux. Tout dans cet endroit lui rappelait l'ineffaçable sentiment de bien être qu'elle ressentait quand elle était seule.
Ou avec Lyo.
La brise nocturne lui caressa doucement le visage, puis alla se perdre dans le labyrinthe des pics dressés vers le ciel, produisant un doux sifflement qui lui rappelait, en plus aigu, la mélodie du chant des loups.

Soupirant de soulagement, la jeune femme s'allongea sur le banc de pierre encore chaud d'avoir passé une journée au soleil et s'étira doucement. Elle avait l'étrange sensation qu'une présence amicale se tenait près d'elle, chaude et douce comme la fourrure d'un félin.
Presque inconsciemment, elle tendit la main vers cette présence qu'elle avait l'impression de sentir contre elle mais la retint à temps.

Es-tu là?

Un souffle, pas même un espoir mais une question tranquille, comme si la réponse aurait forcément été positive.
Mais en guise de réponse, seule la brise s'intensifia, s'enroulant sur sa main tendue en laissant entendre son chant furtif.
Elle ne savait pas ce que signifiait cet étrange présence chaude et rassurante autours d'elle. Il ne lui semblait pas l'avoir déjà ressentit mais elle savait qu'elle n'était pas en train de rêver. Es-tu là, toi que je ne connais pas? Es-tu là, toi dont j'ai toujours eut besoin?

La présence s'intensifia de nouveau, aussi légère qu'une brise et pourtant si tangible. Elle tournait autour d'elle, portée par la brise qui soufflait.
Un nouveau rayon de lune l'éclaira, traçant du bout de ses doigts lumineux les traits fins de son visage en attente.

Puis elle compris.
Dans un cimetière, qu'avait-il étonnant à ce que les morts viennent vous voir?
Rien.
Si ce n'est qu'ils sans doute les premiers à poser un baume sur ce besoin qu'elle ignorait jusque là, n'est ce pas paradoxal?
Un soupir lui échappa alors qu'elle se redressait. Elle aurait du venir plus souvent dans cet endroit, ça n'était pas du tout ce repaire sinistre que décrivaient les gens. Elle s'y sentait bien. Une sérénité inconnue l'envahissait peu à peu.
Comme un témoignage de toute sa haine, de sa tristesse et de son inquiétude, une unique larme coula le long de sa joue. De nouveau, un rayon malicieux s'amusa à colorer son tracé sinueux d'une multitude de nuance d'argent. Sur sa peau blanche, elle prenait des allures métalliques, magiques.
Elle ne bougea pas quand cet ultime marque de ce que son âme ressentait vraiment tomba avec un léger bruit mouillé sur sa main.
Elle ne bougea pas, fermant tout juste les yeux, quand la lune tout juste dévoilée par les nuages exposait sa splendeur.
Elle ne bougea pas quand sa lumière crue l'illumina, ricochant comme un jet d'eau pure sur ses cheveux éparpillés en une longue cape autour d'elle.
Elle ne bougea pas en sentant l'odeur caractéristique d'un Level C envahir le cimetière.

Statufiée par un tourbillon de pensées, elle n'était plus qu'une statue figée. Déconnectée de la réalité.
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MessageSujet: Re: Who Said That I can't cry? [PV Joshua]   Who Said That I can't cry? [PV Joshua] EmptyMer 23 Déc - 8:53

Clok ! Clok ! Clok !
Des coups de bec se heurtèrent contre la vitre. Bruits de chaussures s’avançant sur la moquette, le poignet se tourna vers le bas. La petite créature de jais se posa sur le rebord du fauteuil orné, attendant que l’on vienne accepter l’objet de son lointain voyage. Un message plié en un petit morceau de papier fut déposé sur le bureau et captiva toute l’attention du destinataire qui prit siège et commença la lecture.

« Alors, les temps sont durs pour la Poupée en Porcelaine ? » croassa le corbeau tout doucement.
Ses mots n'eurent pas attirés le regard du garçon :
« Du tout mon cher.
Mais peut-être est-ce le cas pour toi ?»
répondit-il de manière nonchalante pendant qu’il accrocha un nouveau bout de papier au cou de l’oiseau, les yeux fixés sur ses doigts.
La petite bête battit brusquement des ailes en signe de son irritation.

« Ne pourrais-tu point cesser de t'agiter? Les plumes se perdent malencontreusement. »
Le corbeau s’envola jusqu’au rebord de la fenêtre.
« Croaa croaaa ! »

Le jeune vampire s’en alla s’assoir sur son fauteuil, les jambes croisées, tandis que la mâchoire est posée sur le revers de sa main droite et les yeux bleus observant la petite créature nocturne en souriant.
« Allons, ne sommes-nous pas alliés ?
Passons donc notre accord dans une bonne entente veux-tu ?
N'oublions pas que ma part du marché est remplie.

Et alors, d'un ton habile et posé :
« Ne perdons pas de temps.
- Hmph ! Son Excellence va participer aux festivités.
- Continue.
- On parle de la mort de l'Impératrice.
Haha! Qui est-ce? L'évidence même! Voilà tout ce que je sais.

- Ainsi, une Renaissance... Reflet du Vaudou, annonça le garçon, indifférent.
- Croaaa? fit alors la bête ailée, ne comprenant pas les derniers mots de son interlocuteur.
- J'ai entendu. Merci bien. »

Le corbeau prit alors son envol dans les airs.
Le silence envahit la pièce. Le côté de l'index caressa les lèvres tandis que les yeux de poupée à moitié-ouverts contemplèrent le vide par la fenêtre.
Et alors, un mot se laissa échappé :
« Pathétique. »
La porte de la salle de bain s’ouvrit et se referma nette, verrouillée. Au-dessus de la cuvette, l’allumette frottée d’un coup sec fit jaillir une petite flamme qui consuma progressivement le morceau de papier dans la main pour le transformer en cendre. Ce dernier se désintégra entre les doigts pour rejoindre les eaux des égouts.
Les mains passèrent ensuite sous l'eau glacée du robinet. Tel un récipient, le liquide resta dans les paumes, faisant alors surgir le reflet du garçon au visage sans expression.
Puis petit à petit, le reflet s'estompa, révélant une peau pâle sur laquelle le savon glissa.

Quelque minute plus tard, le jeune élève s’avança vers les fenêtres de la chambre. Tacet, le Pavillon de la Lune était toujours si paisible.
A peine eut-il le temps d’agripper les cordes du rideau pour tirer dessus et remplir la pièce d'obscurité qu’il aperçut, de par la fenêtre, une fille sauter furtivement sur les toits au loin. Le garçon resta fixé un moment devant la vitre, sans un bruit, spectateur captivé. Et ses sœurs le regardèrent silencieusement de son lit.
Ce fut alors que, avec vitesse et calme, le vampire enfila ses chaussures et ouvrit l’armoire pour saisir son veston de couleur marine.
Ses sœurs eurent été témoin d’un dernier regard affectueux avant son départ. A la fin, elles entendirent la porte d’entrée se fermer dans le noir.

Presqu’une heure passa.
Dans un cimetière où seul le calme régnait pour permettre aux défunts de se reposer en paix, une voix mélancolique brisa le silence :

« Es-tu là? »

Le regard d'un bleu profond, contempla de loin, debout, quiet.

Au début, n'importe qui pouvait faire allusion d'un piège à l'horizon. La demoiselle se déplaçait rapidement, mais ne prêta guère attention autour d'elle.
Elle était dorénavant allongée de tout son corps au beau milieu de l’endroit funèbre, magnifié par la lueur de la Lune, sa main levée dans les airs, comme si elle cherchait à attraper l’impossible. Les larmes débordaient. Peine.

Soudain, de l’ombre, surgit une main qui passa devant la vue de la jeune fille et vint se poser gentiment sur ses yeux.
Aucun mouvement, aucun bruit, aucun mot, un silence complet vint insuffler à cette main froide, une tendre chaleur rassurante et compatissante.
Le garçon était assis à côté du corps immobile, sur le bord du banc, sa tête penchée, le regard paisible et le doux sourire.
Et alors...d'une voix sereine, lentement, tel un murmure :



« Je suis là. »
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MessageSujet: Re: Who Said That I can't cry? [PV Joshua]   Who Said That I can't cry? [PV Joshua] EmptyMer 23 Déc - 12:32

Spoiler:

Même à travers ses paupières closes, la lumière pure de la lune parvenait à illuminer son âme. Elle la sentait qui parcourait doucement les traits de son visage du bout de ses rayons, effleurait son âme de mille et une façon qui apaisaient sa colère et sa haine. Une lumière purifiante en somme. Mais tant de plus à la fois.

Et toujours cette présence aux alentours, palpable, rassurante. Proche. Athéna avait beau ne percevoir nulle trace de sa source, elle la sentait autour d'elle, et cela lui suffisait. Comme si la brise nocturne qui enchantait la mort de son chant lancinant avait aujourd'hui accepté la jeune fille dans ses bras immatériels, qu'elle l'avait emmené dans un autre univers où le monde baigne dans une magie omniprésente.
Pour Athéna, le temps c'était arrêté. Elle était devenue ce qu'elle avait toujours refoulé au fond d'elle même, caché sous des masques de dureté et de froideurs retenus par des fils de colère tissés de haine.
Son âme enfin exposée à la lumière rassurante d'une nuit magique laissait aujourd'hui déborder ses larmes, qui continuaient de perler aux coins de ses yeux effilés. Pas de tristesse ouverte cependant, plus de colère, de fureur haineuse.
Juste une peine sereine.
Et des regrets.

Cet impression qui semblait l'accompagner depuis son entrée au Cimetière se solidifiait peu à peu, comme suscité par la magie d'une nuit d'où le rêve l'avait enlevé. Elle tourbillonnait autour d'elle, effleurait ses sens au repos sans les sortir de leur torpeur. Le charme tissé de rayons de lune sur brise nocturne semblait l'entourer comme un cocon protecteur, l'emporter hors de ce monde sanglant qu'elle n'avait que trop vu.
Athéna n'entendit pas le frôlement léger des pas de Joshua sur le sol. Elle ne perçut pas le léger parfum qui accompagna sa venue où la douce fraicheur qui irradiait de son corps.

Un simple sourire étira ses lèvres pâles quand une main inconnue vint se poser doucement sur ses yeux clos. Elle n'était pas surprise. Son sourire ne reflétait qu'une lasse satisfaction. Le sourire de quelqu'un qui a déjà tout espéré trop souvent pour croire encore à l'impossible. Après tout, n'était-ce pas ce qu'elle était? Un paradoxe. Une impossibilité. Pas assez Humaine pour se revendiquer comme telle, trop pour être Vampire. Pas encore femme, ayant déjà quitté l'enfance.
Une erreur, sans doute. Mais une erreur dotée de la volonté de trouver sa place, de croire aux rêves absurdes que servent les adultes aux enfants. L'espoir de retrouver quelqu'un qui ne la jugerait pas selon sa nature.

Mais elle avait trop souvent espéré pour que ce contact frais et tendre sur ses paupières fermées ne lui apporte réellement la joie de quelqu'un qui a trouvé. Le rêve avait toujours fait partie de sa vie. Comment s'étonner alors de le voir l'emporter? Aucune surprise ne marquait les traits fins de la jeune fille, juste ce sourire paisible dont la lune, une fois de plus, traçait les lignes.
Puis alors qu'elle ouvrait doucement les yeux, une voix calme apporta son message chuchoté. Tel le murmure de la brise plus tôt mais dont le sens la fit tressaillir.

« Je suis là. »


Ses yeux s'ouvrirent, et son regard nacré détailla l'homme-enfant au dessus d'elle.

...


Les anges existaient-ils?

...


Il ne fallut qu'une demie-seconde à Athéna pour conclure que le rêve avait pris le dessus sur la réalité. Ce devait être ça, un ange qui errerait parmi les morts, sinon comment expliquer la perfection des traits de cet être à part?
Ses sens lui murmuraient leurs découvertes sur la nature du garçon mais elle n'était pas troublée pour autant. Même lui avait été plus Humain qu'elle.

Son sourire revint alors que sa main tendue revenait se poser sur le banc de pierre. Étrange nuit que celle là. Le charme dont la Lune les avait enveloppé semblait tenir à l'écart tout danger ou méfiance, elle ne parvenait même plus à récupérer sa façade froide et distante.

Ses yeux perle détaillaient le visage androgyne du jeune homme, empreints à la fois d'une touche de curiosité et d'une sorte de bonheur diffus.
Étrange de voir à quel point certains êtres peuvent être dissemblables des autres. Mais malgré son air d'enfant, cet être semblait... différent. Un ange, mais pas uniquement de par son corps androgyne. Il y avait quelque chose dans ces yeux paisibles qui n'auraient pu appartenir à un Vampire, ou même à un humain
Aspirée par les prunelles bleu nuit de l'homme-enfant, Athéna pencha la tête de côté. Une nuit bien étrange, en effet, qui l'avait emmené dans un rêve et lui avait permis de découvrir un mirage.

Qui es-tu?

Trois mots, une voix calme dont l'alto doux chuchotait presque le message.

Une question sereine qui aurait été banale dans n'importe quel contexte.

Une supplication, celle que le mirage devienne réalité.


"Je suis là." il l'avait dit. Paroles en l'air? Ou sincère compréhension de l'impossibilité pour la jeune fille de trouver des gens qui la comprennent? Elle n'espérait qu'une chose : achever cette solitude qui lui avait été si salutaire... et douloureuse.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Who Said That I can't cry? [PV Joshua]   Who Said That I can't cry? [PV Joshua] EmptyJeu 24 Déc - 8:12

Spoiler:

« Qui es-tu ? »


Ombre épaisse… au milieu, un lapin en peluche…


Le jeune adolescent continua à contempler du regard ce sourire apaisé, contempler la petite lueur dans ces yeux vacillée depuis la question posée, signe de crainte dissimulée entre les longs cils battant. Le garçon se poussa alors, pour se positionner cette fois-ci, à droite du banc, derrière la tête de la jeune fille qui ne le voyait plus dans son champ de vision, à moins de faire l’effort de tourner la tête à un angle inconfortable. Mais ce changement de position fut preste et imperceptible. La main droite, tendre, demeura sur le front de l'élégiaque pour permettre à celle-ci de garder toute son attention sur cette main réconfortante.


Un lapin aux grands yeux ronds dans la nuit…


La dextre commença la caresse sur le front et les doigts se glissèrent entre les cheveux en argent, poussant ainsi l’humeur bilieuse de la fille au visage mur mais au trait charmant, à fondre. Ses paupières se fermèrent par une réaction spontanée et normale du corps.


Un lapin dont les pattes se laissèrent aller le long du corps dans cette obscurité…


La douce voix répondit enfin :
« Je suis la Circulation Sanguine de votre corps ;
Je suis l’Air que vous respirez ;
Je suis les Battements de votre Cœur ;
Je suis les Larmes qui glissent sur vos joues ;
Je suis Poussière de vos Tourments. »



Un lapin dont le corps subit un tremblement soudain dans cet endroit sinistre…


« Néanmoins Poussière capable de se matérialiser en une couverture de Sable d’Or, le Lotus de Sûreté.»


Un lapin dont la tête bougea légèrement et retomba sur le côté dans ce lieu si triste…


« Je suis alors vos Désirs Profonds,
Je suis le Compagnon de votre Solitude.
Je suis le Serviteur de votre Bien-être. »



Un lapin dont les pattes se levèrent lourdement…


« Qui suis-je ?
Qui suis-je ? »



…Les yeux ronds contemplateurs…


« Je ne suis que la réponse voilée en vous. »


…manifestant toute candeur dans l’abysse…


« Vous et moi sommes les seuls ici présents. Ne pensez donc plus à rien.
Vos muscles sont légers ; Chaque bouffé d’air vous procure une sensation de détente et de paix intérieure.
L'agréable sensation vient vous emmener à l’endroit où vous serez capable de construire ou de reconstruire tous les sentiments et toutes les attitudes que vous souhaitez modifier.»


Le globe blanc dans le ciel, spectateur silencieux, favorisa le calme de sa froide chaleur tandis que la brise vint faire danser les quelques mèches bleues retombant soyeusement, la face désormais illuminée par ce clair de Lune.
« Personne n’entravera votre chemin.
Ni vous, ni moi… ni Dieu. »


Silence.
Le visage angélique inchangé, la voix reprit enfin :

« Les Pertes ; Les Mensonges Quotidiens ; Les Sentiments Douloureux ; Les Mots du Cœur. »


Un lapin qui, d'une démarche piètrement maladroite, se rapprocha alors…


Les yeux de cet agneau égaré...
« Vous qui aviez cette lueur pure noyée dans votre regard chagrin,
Laissez dorénavant l’enfouissement entier, s’extérioriser, en ma présence. »
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Athéna Murasaki
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MessageSujet: Re: Who Said That I can't cry? [PV Joshua]   Who Said That I can't cry? [PV Joshua] EmptyJeu 31 Déc - 18:48

Athéna était immobile, figée dans cet espèce de rêve éveillé, aspirée par les prunelles bleutées du Vampire. En elle, un ultime résidu de sa méfiance passée palpitait, tentant de la réveiller mais en vain.
Etrange nuit.
En venant dans ce cimetière, je pensais trouver un peu de tranquilité, je suis tombée dans un mirage...
Cela vous est-il déjà arrivé de songer que la réalité n'est qu'un rêve face à ce que vous vivez? Cela vous est-il déjà arrivé de vous laisser entrainer jusqu'au point de ne plus vouloir revenir? Jusqu'à accepter de laisser la réalité ailleurs?
Je n'imaginais même pas que cela fut possible pour moi. Et pourtant...


Ses yeux mi-clos se fermèrent doucement alors que la main du jeune Vampire glissait de son front sur ses cheveux, se perdant dans le labyrinthe soyeux de leurs méandres d'argent. Un léger sourire étira ses lèvres pâles alors qu'il répondait enfin.

« Je suis la Circulation Sanguine de votre corps ;
Je suis l’Air que vous respirez ;
Je suis les Battements de votre Cœur ;
Je suis les Larmes qui glissent sur vos joues ;
Je suis Poussière de vos Tourments. »


Elle sentit un frisson la parcourir alors qu'elle rouvrait les yeux, une lueur étonnée dansant au fond de leurs iris sombres.

« Néanmoins Poussière capable de se matérialiser en une couverture de Sable d’Or, le Lotus de Sûreté.»

La lueur d'étonnement dans ses yeux se changea en... amusement. Drôle de mirage à vrai dire, mais... si parfaitement adapté à ce dont elle avait besoin qu'elle ne se posait plus de question. Un rêve, un Ange. Le fantôme d'une existence passée.

« Je suis alors vos Désirs Profonds,
Je suis le Compagnon de votre Solitude.
Je suis le Serviteur de votre Bien-être. »


Elle sentait sur son front le poids rassurant de sa main glacée. Glacée mais pourtant empreinte d'une indéniable chaleur. Douce, calmante. Comme un baume sur son esprit constamment en alerte

« Qui suis-je ?
Qui suis-je ? »


Elle sentait le poids de ses prunelles sombres qui la contemplaient. Elle referma les yeux. Cette question, reflet de celle qui avait animé sa vie, était l'unique chose qui la mettait mal à l'aise. Était-il comme elle?

« Je ne suis que la réponse voilée en vous. »

Ses paupières se rouvrirent brutalement alors qu'une nouvelle méfiance revenait dans leurs iris d'argent sombre. De toutes les choses qu'elle avait accepté d'ouvrir au monde extérieur, cette part d'elle qu'il semblait pouvoir observer à travers son âme était l'unique chose qu'elle avait conservée cachée, en elle. La seule partie d'elle même qui soit encore un refuge sûr et inconnu des autres.

« Vous et moi sommes les seuls ici présents. Ne pensez donc plus à rien.
Vos muscles sont légers ; Chaque bouffé d’air vous procure une sensation de détente et de paix intérieure.
L'agréable sensation vient vous emmener à l’endroit où vous serez capable de construire ou de reconstruire tous les sentiments et toutes les attitudes que vous souhaitez modifier.»


Peu à peu, le mirage devenait réalité, elle le sentait. La lumière de la lune qui inondait le lieu redevenait plus distante. Elle sentait le doux chuchotement de la brise qui s'éloignait alors que la présence qu'elle percevait autour d'elle semblait aspirée par Joshua.
Le mirage devenait réalité.
Mais alors qu'elle s'apprêtait à se redresser et enfiler de nouveau ses façades glaciales, il prononça les seuls mots qui auraient pu l'arrêter.

« Personne n’entravera votre chemin.
Ni vous, ni moi… ni Dieu. »


Elle se retourna et observa le jeune homme. Son visage noyé par la lumière de la lune était d'une pureté et d'une beauté angélique qui ne pouvaient être humaine, et encore moins Vampire. Il y avait quelque chose dans ces traits de poupée qui l'incitèrent à attendre. A laisser le silence calme de la nuit imposer sa douce présence.

« Les Pertes ; Les Mensonges Quotidiens ; Les Sentiments Douloureux ; Les Mots du Cœur. »

Son regard nocturne fixé sur elle était empreint d'un sentiment indescriptible. D'une lueur dansante qui semblait capter une fois de plus toute la magie de cette nuit pour la concentrer en un cocon invisible qui les entourerait. Dense. Invisible. Omniprésent.

« Vous qui aviez cette lueur pure noyée dans votre regard chagrin,
Laissez dorénavant l’enfouissement entier, s’extérioriser, en ma présence. »


Alors qu'elle aurait du refermer immédiatement les écoutilles, reprendre ses façades de sarcasme et de froideur, redevenir l'Athéna que tous connaissaient, elle se contenta de se lever du banc, l'alto doux de sa voix résonnant tel le murmure de la brise comme précédemment.

Cela fait trop longtemps que mon âme se dissimule sous une façade...

Elle n'ajouta rien de plus et leva son regard d'argent vers la lune. Qu'aurait-elle pu dire? Exprimer la peur tenace qui restait à l'idée de laisser son être en dehors de sa forteresse de glace? Expliquer à quel point cette lueur, cette partie d'elle même avait été enfouie sous le sang et la mort? C'était des périodes de sa vie qui n'auraient pas du interférer avec ce rêve. Des horreurs qui n'avaient rien à voir avec l'enchantement de cette nuit de pleine lune.

Le visage illuminé par l'astre nocturne, elle inspira profondément en contemplant le firmament piqueté d'étoiles. La beauté du ciel acheva de la ramener dans le mirage. Elle se retourna et fixa le Vampire.
Dans ses yeux à la couleur de lune brillait une lueur rêveuse qu'elle n'avait encore jamais laissé apparaitre
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MessageSujet: Re: Who Said That I can't cry? [PV Joshua]   Who Said That I can't cry? [PV Joshua] EmptyDim 7 Mar - 3:51

L’enfant observa la nitescence qui se dévoila sous ses yeux. Fils blancs, soyeux, flottant légèrement sous la brise et retombant, une danse.
La Lune, admirative devant la splendeur de ces cheveux, se proclama dorénavant actrice et offrit son illumination pour une douce communion.
Place à la Révélation. Le conflit interne dans l’âme de la jeune fille apparut au clair de Lune. Ce fut un murmure à la Beauté. Mais la Beauté était comme une plainte, une plainte belle selon le garçon qui demeura souriant. Il ramena les mains devant lui et les laissa se reposer sur ses jambes.


« Le tissu précaire qui est en vous se montre courbatu. Et pour la vanité d’une étrange gloire, vous ne voulez pas lui laisser une chance de se revitaliser. »

Le regard de l’enfant s’attendrit alors. Levant son visage vers le haut, il huma la fraîcheur de la nuit et ferma les yeux pour ensuite, les rouvrir à nouveau pour défier le globe lumineux parmi la brillante poussière.

« Les sens nous replongent en nous-mêmes, sauf la vue qui en sort constamment.
La preuve, vous-même me dites entre vos mots la lassitude face à la dissimulation sans fin de votre âme. »


Aucun clignement des yeux tandis qu’il continuait à s’énoncer.


« Vous ne semblez pas vouloir l’admettre mais chaque mot que vous me dites est un appel au secours. »

Et ce fut alors, que les orbes d’océan se dissimulèrent sous le voile, lentement.

« Et cet appel, aussi inaudible soit-il, ne pourra jamais passer à côté de mon ouïe. »

Silence. Ouverture subite des yeux qui se baissèrent et fixèrent la gorge de la jeune fille.

« Ni même l’hésitation dans votre voix pourtant si sereine. »
Ses lèvres se courbèrent vers le haut, lentement, tandis que ses doigts se glissèrent parmi la chevelure d’argent puis ils ramenèrent quelque mèche devant lui. La lame d’acier arquée au milieu des Ténèbres continuait à guetter avec patience. Le regard bleu contemplait l’éclat des fils dansant entre ses doigts sans un mot. La brillance sur ses phalanges fut presque chose poétique ; Ô Lyrisme que la souplesse de ces liens, que de splendeur dans la fragilité de ces liens. Elle souriait, la faux. Ne sois donc guère jalouse.

Les doigts s’écartèrent, laissant glisser les fils d’argent un par un, fils invisibles qui raccordent les souffrances les unes aux autres, tel l’écoulement de l’eau qui était confiné dans un récipient en verre dorénavant brisé pour laisser place à la liberté. La pâle main retourna à sa place. Les jambes se levèrent alors et avancèrent de quelque pas, tandis qu’un murmure se fit entendre.

« Particule. »
Le garçon retourna son visage et observa d’un air placide.
« Prenez votre temps. »

« Effacez toute poussière pesant sur votre chevelure.
Cet horizon disparu, vous saurez où me trouver.
Appelez-moi de la même manière que vous l’avez faite. »


Puis il se tourna pour s’éloigner lentement, sans un bruit, ses pas s’alliant à la symphonie quiète de la nuit tandis que son doigt courbé ramena un long cheveu fin à ses narines, humant son parfum.
« Et alors, à ce moment-là, je viendrai. »

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